Phytomanagement de la dépollution
La Métropole du Grand Nancy a défini au travers de son plan d’action 2019-2021 pour la Biodiversité, sa volonté de mener un renouvellement urbain durable en soutenant la requalification de friches urbaines et ainsi, limiter « l'artificialisation nette » du territoire.
Phytorestore est en charge du phytomanagement au sein de la friche Abralor et d’une partie de l’ancienne caserne Kléber pour la maîtrise des pollutions organiques et métalliques résiduelles non concentrées. Ce projet permet d’assurer l’amélioration du potentiel écologique du site pour augmenter sa compatibilité sanitaire pour les habitants.
Trois enjeux de restauration de la biodiversité dans les deux sites doivent faire l'objet de mesures fortes et claires :
Photo de la Friche d'Abralor
Photo de la Friche de Kleber
La friche Abralor est un site lourdement impacté par la pollution et sa localisation en bordure de Meurthe, dans un environnement sensible et dans un quartier mixte d’habitations en plein développement, rend sa réhabilitation particulièrement stratégique.
L’articulation de la phytoremédiation avec une problématique d’ouverture au public et de création d’un véritable parcours naturel, orienté autour de la biodiversité et de sa découverte (agro-mine, potager/verger expérimental), fait totalement sens pour Phytorestore qui a déjà mené nombre de projets similaires, en France et à l’International.
Dès lors, il est primordial d’insister sur les aspects esthétiques et paysagers des aménagements proposés.
Localisation de la Friche de Abralor
Première étude sur la friche d'Abralor
L’ancienne caserne militaire est relativement moins impactée par la pollution, et le plan de gestion sommaire développe une séparation plus franche des circulations de la « Voie verte » et des aménagements de démonstrateurs.
Les points de pollution concentrée présents sur les sites seront excavés et mis sous forme d’andains végétalisés aux formes naturelles et intégrées dans le paysage, des « d’îlots verts ». Les hydrocarbures y seront dégradés par les plantes via la phytoépuration.
Pour aller encore plus loin dans la stabilisation et la dégradation des polluants, des espèces végétales régionales aux propriétés phytoépuratives seront implantées. Les essences choisies favoriseront le cycle de vie des pollinisateurs. La création de ces biotopes particuliers, mêlant intérêt paysager et intérêt écosystémique, est extrêmement importante pour former une interface entre les différents habitants : rivière, ripisylve, zone humide, prairie, forêt.
Un fossé de collecte sera disposé en bas de ces andains pour prendre en compte le phénomène de ruissellement de la pollution et éviter qu’elle ne vienne contaminer les autres aménagements de la zone. La zone humide sera accompagnée d’un ourlet de plantes aquatiques adaptées à la dépollution des eaux de pluie et favorables à une transition écosystémique douce vers la prairie et la forêt, les Jardins Filtrants®. Le remodelage du site selon un butte suivie d’une dépression permettra in-fine de créer un gradient d’humidité et de diversifier les habitats (milieu sec / milieu humide).
Des zones de production de biomasse plantées de Carex, Stipa et Miscanthus, à but pédagogique compte tenu de la surface limitée de la zone, seront également installées.
Localisation de la friche de Kléber
Première étude sur la friche de Kléber