Projet d’écoquartier de Wuhan sur les bords du fleuve Yang Tsé Kiang.
Le projet d’écoquartier de Wuhan est né suite à une consultation lancée par la Commission de Réforme et de Développement Durable du gouvernement Populaire de Chine pour faire des écoquartiers modèles dans toutes les provinces de Chine.
Le groupe de promotion immobilière Topeak, basé à Pékin, a introduit la démarche des jardins filtrants pour produire une démarche innovante en matière de gestion de l’eau avec comme objectif de réduire les charges financières pour les futurs habitants. Dans l’appel à projet du gouvernement, construire avec des prix de vente bas et des charges limitées pour les futurs acquéreurs faisait partie des objectifs à atteindre pour tout vrai écoquartier. Grâce à l’Institut de Chongquing pour les études et simulations thermiques, l’introduction de nouvelles données environnementales scientifiquement traitées a permis de changer complètement le premier plan masse très dense initialement prévu.
Le parti d’aménagement du quartier a été finalement centré sur le thème de l’eau et de l’économie d’énergie. La gestion de l’eau joue un rôle structurant essentiel.
Le parc éco paysagé est aussi devenu le point de départ du projet avec notamment un système de canaux à l’origine des ambiances et la mise en scène des bâtiments. Tous les arbres présents ont été conservés et de nouveaux sujets de grande taille ont été installés. Les différentes études liées à l’ensoleillement, la circulation du vent en été et en hiver ont orienté le plan masse et le choix des techniques constructives. Plusieurs solutions ont été analysées : géothermie, panneaux solaires thermiques, isolation des bâtiments…
Le plan éco-paysager prend en compte trois objectifs principaux :
L’ensemble des composantes paysagères prenant place autour du thème de l’eau servent d’abord à traiter 10 000 m³ par jour d’eau usées. Cela, en distinguant bien les jardins filtrants eaux usées noires (4000 m³/jour) dans un petit parc avec des îles filtrantes, et les eaux grises traitées par bandes filtrantes au pied des immeubles (6000 m³/jour). La prise en compte en amont des charges polluantes à traiter réduit les besoins techniques de traitement de plus de 60%.
Les canaux paysagers fonctionnent dans un circuit fermé permettant de créer une trame verte et bleue qui crée des couloirs de biodiversité avec l’environnement du projet.
Les canaux sont alimentés par les eaux excédentaires. C’est une eau toujours en mouvement grâce à une éolienne hydraulique de 50 m³ par heure. L’objectif de transparence de l’eau est ainsi respecté grâce à une recirculation de l’eau économe en énergie.