Etude et valorisation de la biodiversité végétale
La région Centre-val de Loire possède une flore particulièrement remarquable. Cette grande richesse naturelle présente un intérêt pour des activités à caractère économique et commercial. Cependant, ce réservoir végétal reste fragile et une connaissance approfondie, des sites naturels, des écosystèmes et des plantes, est nécessaire afin de s'inscrire dans un contexte respectueux des règles de préservation de l'environnement.
Né d’une volonté de mettre en place une économie circulaire vertueuse, le projet Locaflore CVL, s'articule autour des compétences et des activités pluridisciplinaires du consortium Valbiodiv-CVL. Il a pour objectif de sélectionner, caractériser, valoriser et favoriser la conservation des plantes issues de contextes naturels et participant à la biodiversité de la région Centre-Val de Loire.
Ainsi, le projet a porté sur l'étude de 6 plantes endémiques du Centre-Val de Loire : des invasives (Jussie et Souchet), des communes (Iris des marais et Molinie) et des rares (Arnica montana et Fluteau nageant).
Le projet Locaflore a permis de démontrer :
Phytorestore participe à ce projet de recherche appliquée, en étudiant l’Iris Pseudacorus et ses propriétés épuratoires pour le traitement des eaux par phytoépuration. Cette plante « représentative » de la biodiversité régionale, fait l’objet de nombreuses études pour ces propriétés d’épuration des eaux et des sols mais souvent en étant associée à d’autres hélophytes. Un des enjeux de l’étude a donc été de tester ses propriétés de traitement.
La mission de Phytorestore a donc été de rédiger un protocole et de réaliser un pilote basé sur des Jardins Filtrants® (technique de filtres plantés) pour mesurer le pouvoir épuratoire de l’iris seul sur de l’eau polluée. Les eaux polluées sont des eaux avec des caractéristiques identiques à des eaux usées ou des eaux industrielles avec des polluants organiques, azotées et phosphorées.
Le projet Locaflore CVL porté par l’Institut de Chimie Organique et Analytique de l’Université d’Orléans, est un premier projet réunissant une grande diversité d’acteurs, universités, associations, industriels) au sein du consortium Valbiodiv-CVL.
Il regroupe des laboratoires de recherche pour la recherche fondamentale, tels que l’institut des sciences de la Terre d’Orléans, l’institut National de Recherche pour l’Alimentation et l’Environnement ou le Conservatoire Botanique National du Bassin Parisien.
Le projet Locaflore possède un volet associatif pour valider les bonnes pratiques de récoltes des plantes sélectionnées et la mise en culture avec France Nature Environnement de la Région Centre Val-de-Loire, le comité de développement horticole de la région Centre-Val-de-Loire et l’Agence régionale de la biodiversité Centre-Val-de-Loire Phytorestore participe au volet industriel pour ouvrir à une valorisation socio-économique aux côtés des entreprises GreenPharma et Botanicosm’éthic.
Ce Consortium a permis d’avoir une vision globale et circulaire de la valorisation des plantes locales et a montré de manière concrète l’intérêt de la recherche pour le service de la biodiversité.
Les jardins pilotes sont construits dans des containers plastiques aménagés préfabriquées appelés « cubis ». Deux types de percolation sont possibles. Elles ont été testées au début de l’expérimentation afin de choisir le type d’alimentation qui offre le meilleur traitement :
Pour ce type de percolation, les eaux restent dans le substrat entre deux bâchées. Les eaux de la nouvelle bâchée poussent
les eaux de l’ancienne. Le niveau de l’eau dans le filtre dépend du niveau de sortie. Le milieu est en anoxie (oxygène disponible mais pas en oxygène libre).
Les eaux transitent directement vers le bas. Les eaux ne restent pas dans le filtre entre deux bâchées, elles font que percoler. Le milieu du filtre est en aérobie.
L’étude a été réalisée sur une saison (été) et montre des résultats très intéressants notamment sur les paramètres : polluants organiques, azotées et phosphorées. En effet le rendement moyen sur les 3 mois est de 50 % pour les matières organiques (DCO), 45% pour l’azote (ammonium) et 30 % pour le phosphore (phosphate).
Les résultats montrent aussi que l’iris supportent des variations de concentrations et donc de charges au niveau de traitement mais il est sensible à des conductivités élevées (> 1mS/cm) et permet de baisser les concentrations.